Le colérique est un collaborateur guidé par un sens aigu de la justice ; dès qu’il perçoit un traitement inéquitable, sa réaction est immédiate et vocale. Convaincu qu’il doit corriger le déséquilibre, il élève la voix, martèle ses arguments et exige réparation. Sous l’armure d’énergie et de détermination, se cache une sensibilité exacerbée au manque de respect. Pour être certain qu’on mesure la gravité de la situation, il grossit parfois les torts et dramatise les faits. Plus il s’emporte, plus il génère de distance, nourrissant ainsi le cercle où sa colère confirme, à ses yeux, qu’il avait raison de se méfier. Comprendre que ces explosions sont surtout la tentative d’un esprit loyal, inquiet de défendre une équité qu’il sent menacée, permet d’éviter la confrontation frontale et d’ouvrir un dialogue centré sur des faits, des objectifs et des solutions partagées.
Ses comportements trahissent un volcan intérieur : réactions explosives, haussement de voix et superlatifs (« absolument inconcevable ! ») dès qu’il repère une incohérence. Il coupe la parole, domine le débat, rejette l’autorité qu’il juge injuste et décide dans l’instant sans mesurer les conséquences. Pour imposer ses standards, il critique ouvertement les procédures, amplifie la moindre erreur, réclame une résolution immédiate et brandit les fiascos passés pour prouver qu’il avait « prévenu ». Son langage non verbal – regard fixe, mâchoire crispée, gestes tranchants – alerte son entourage, tandis que son sarcasme passif-agressif surgit s’il se sent ignoré. Ce flux continu de dénonciations, prédictions catastrophiques et rappels vindicatifs installe un climat d’alerte permanent ; les collègues redoublent de prudence, confirmant pour lui qu’il doit rester sur la défensive, ce qui renforce encore le cycle agressivité-méfiance.
Derrière ces éclats se cachent des besoins psychologiques puissants. Il réclame d’abord une reconnaissance explicite : entendre que son exigence de justice est utile apaise sa peur d’être méprisé. Il veut des règles claires, stables et équitables ; l’ambiguïté ranime son indignation. Une sécurité statutaire le rassure : savoir où commencent et finissent ses responsabilités réduit ses réactions défensives. Il recherche aussi une autonomie contrôlée : disposer d’un vrai périmètre d’influence lui permet de canaliser sa combativité vers l’action plutôt que vers la plainte. Enfin, il a besoin d’un espace d’expression cadré où ses colères soient entendues puis traduites en solutions ; sans cette soupape reconnue, la pression monte et l’explosion devient inévitable. Lorsque ces leviers sont activés, l’intensité de sa colère baisse et son sens aigu de l’équité devient un atout collectif.
Voici 5 conseils pour la gérer au mieux :
Au fil de la méthode PACTE, le colérique apprend à convertir son indignation en veille constructive. Les phases de perception et d’analyse lui donnent un cadre pour distinguer faits avérés et supposées injustices ; la communication lui enseigne à formuler ses objections sans agressivité ; la transformation traduit sa colère en propositions, et l’évaluation consolide ces nouveaux réflexes. Peu à peu, il devient un gardien de l’équité capable de repérer les failles sans plomber le climat, apportant à l’équipe une énergie déterminée et respectueuse qui accroît la confiance mutuelle et la performance collective.
Le diagnostic éclair est particulièrement utile lorsque :
Comportements toxiques, critiques permanentes, agressivité ou passivité qui plombent l’ambiance et la motivation.
Conflits larvés, clans, non-dits, réunions qui tournent mal et sentiment que la situation vous échappe progressivement.
Manager ou dirigeant en première ligne, pris entre la pression du terrain, la direction et le besoin de protéger vos équipes.
Le diagnostic éclair est particulièrement utile lorsque :
Comportements toxiques, critiques permanentes, agressivité ou passivité qui plombent l’ambiance et la motivation.
Conflits larvés, clans, non-dits, réunions qui tournent mal et sentiment que la situation vous échappe progressivement.
Manager ou dirigeant en première ligne, pris entre la pression du terrain, la direction et le besoin de protéger vos équipes.