Découvrir cette faille psycho-affective

La jalousie et l'envie

La faille de jalousie/envie surgit lorsqu’une personne ressent un ressentiment persistant face aux succès ou aux ressources détenus par autrui. Pour apaiser ce malaise, elle peut entrer dans une compétition effrénée, minimiser les performances des autres ou chercher à les dépasser coûte que coûte. Chaque louange adressée à un pair ravive la crainte d’être relégué au second plan, alimentant un cycle de frustration et de comparaisons. Ce réflexe d’envie crée des tensions et mine la coopération, car l’énergie se concentre plus sur la rivalité que sur l’objectif commun. La faille s’active surtout lorsque la personne doute de sa valeur personnelle ou perçoit un déséquilibre dans la reconnaissance accordée autour d’elle.

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Excessif

est la forme active de la faille de la jalousie et de l'envie.

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Blasé

est ma forme passive de la faille de la jalousie et de l'envie.

Les otigines de la faille de la jalousie et de l'envie

Ses racines se trouvent souvent dans des expériences passées de comparaison permanente : classements scolaires, compétitions familiales ou environnements où l’on n’existait qu’en « faisant mieux » que l’autre. Une culture très compétitive, où seules quelques voix sont célébrées, réactive rapidement ce schéma. Les promotions opaques ou les félicitations sélectives renforcent l’idée qu’il faut se battre pour chaque gage de légitimité. S’ajoutent parfois des épisodes de favoritisme perçu ; voir un pair récompensé sans critères clairs éveille la peur d’être éternel « second ». Un socle d’insécurité personnelle — faible estime de soi, sentiment d’insuffisance — offre alors un terreau fertile à l’envie. Quand ces facteurs s’entremêlent, la personne conclut qu’elle doit sans cesse prouver sa supériorité ou disqualifier l’autre pour préserver son identité.

Les besoins sous-jacent de la faille de la jalousie et de l'envie

Le premier besoin est une reconnaissance régulière et équitable : valoriser les apports sans flatterie ni favoritisme rassure sur la place occupée. Vient ensuite l’exigence d’équité : règles, critères et voies d’avancement doivent être transparents pour calmer la vigilance compétitive. Une dose de sécurité relationnelle — possibilité d’échanger sans jugement ni rivalité — réduit la peur d’être dépassé. Pour reconstruire une confiance durable, la personne réclame un renforcement de son estime de soi fondé sur ses progrès, pas sur la comparaison. Des repères concrets (objectifs clairs, feedback factuel) l’aident à mesurer ses réussites sans se jauger aux autres. Enfin, sentir une appartenance authentique, où l’on célèbre les succès collectifs autant qu’individuels, transforme l’énergie de l’envie en moteur de coopération.

Comment détecter la faille de la jalousie et de l'envie ?

Pour repérer la faille de jalousie / d’envie chez une personne, il faut suivre le fil rouge d’un ensemble de comportements révélateurs d’une comparaison permanente et douloureuse aux autres.

  • Tout commence par le ressentiment exprimé face aux réussites d’autrui : lorsque les succès des collègues suscitent remarques acerbes ou soupirs agacés, le collaborateur trahit la blessure d’être spectateur plutôt qu’acteur de la réussite.

  • Vient ensuite la minimisation systématique des performances des autres. Dénigrer un résultat (« Il a eu de la chance », « Ce n’est pas si impressionnant ») sert à rétablir, dans son esprit, un semblant d’équilibre : rabaisser l’autre pour se sentir moins bas.

  • Surveillez la quête incessante de dépassement : vouloir constamment prendre le devant de la scène, s’approprier les idées collectives ou entrer en compétition pour la visibilité signale une tentative de combler ses propres insécurités par la sur-performance.

  • Scrutez l’historique de tensions liées à la compétition. Des conflits répétés, une rivalité ouverte ou des alliances « contre » attestent qu’un climat comparatif s’est déjà installé — terrain fertile pour la jalousie.

  • Enfin, notez l’insatisfaction face aux promotions ou reconnaissances accordées aux autres. Une frustration qui persiste, même lorsque les critères d’avancement semblent justes, révèle que le problème n’est pas la décision elle-même, mais le sentiment d’être désavantagé.

En résumé, la faille de jalousie / envie se manifeste dans l’articulation d’un ressentiment déclaratif, d’une minimisation des mérites d’autrui, d’une compétition effrénée, d’antécédents conflictuels et d’une frustration tenace vis-à-vis de la reconnaissance accordée aux pairs. C’est l’entrelacement de ces signaux, bien plus que la présence isolée d’un seul, qui confirme que la peur d’être moins qu’un autre gouverne son comportement professionnel.